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18/12/2023

Flash boursier

L’essentiel en bref

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(valeurs du vendredi précédant la publication)

 

Les principales banques centrales maintiennent leurs taux inchangés

La semaine écoulée a été rythmée par les réunions, très attendues, des principales banques centrales qui n’ont pas déçu les investisseurs puisqu’elles ont toutes maintenu leurs taux inchangés. Les banquiers centraux ont rappelé l’importance de rester mesuré dans les anticipations d’inflation et donc de baisses de taux pour 2024 malgré les progrès accomplis dans la lutte contre les pressions inflationnistes.

Aux Etats-Unis, suite à la réunion du FOMC qui a décidé de maintenir les taux directeurs dans une fourchette de 5.25% à 5.5%, la Fed a clairement marqué la fin de la période de hausse de taux agressive débutée en 2022. Cette décision était largement attendue, l’intérêt s’est donc porté sur les commentaires de J. Powell. Ce dernier, souhaitant manifestement calmer les ardeurs des marchés, a tenu à rappeler que les projections ne constituaient pas un plan préétabli.

Les minutes du meeting dénotent malgré tout d’un changement de ton, les responsables surveillant l’évolution des données pour voir si « tout » raffermissement supplémentaire de la politique est approprié. Le défi est maintenant de décider quand commencer à réduire les taux. Le consensus se situe actuellement à 75 points de base avec une première réduction (de 25 points) en mars 2024.

Dans le prolongement de cette réunion, les rendements obligataires à 10 ans sont redescendus en dessous des 4% pour la première fois en 4 mois.

En Europe, la BCE est aussi restée prudente pour sa dernière réunion de l’année. Elle a également laissé ses taux à 4-4.75% et a annoncé une réduction, à partir de juillet 2024, de ses réinvestissements obligataires dans le cadre de son programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP). Madame Lagarde a déclaré que les baisses de taux n’avaient pas été discutées et « qu’une période non précisée était nécessaire avant de passer d’une phase de hausse à celle d’une baisse des taux ».

Les Conseil des gouverneurs de la BCE s’attend unanimement à une baisse des taux plus tardive que ce que ne le prévoient les marchés. Certains membres ont été déconcertés par l’ampleur de l’assouplissement prévu par les investisseurs. En effet, malgré les commentaires prudents de Mme Lagarde, les investisseurs s’attendent à une baisse des taux de 150 points de base en 2024 et ceci dès le début de l’année.

En Suisse, la BNS a laissé sa politique en suspens, abandonnant le langage sur une éventuelle hausse future, et a moins insisté sur la vente d’actifs de change.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en hausse de +2.49% alors que l’indice technologique du Nasdaq progresse de +2.85%. L’indice Stoxx 600 Europe, avance, quant à lui, de +0.92%.

Cette semaine, les marchés seront attentifs au chiffres PCE et de la croissance du PIB aux Etats-Unis (jeudi) et de l’inflation de novembre en Europe (mardi).

 

La Banque Nationale Suisse (BNS)

La BNS a décidé de maintenir son taux directeur à 1.75% comme largement attendu. Nous ne prévoyons pas de baisse de taux avant le second semestre de l’année prochaine. En effet, la baisse de la pression sur les prix à l’international et les perspectives économiques mondiales plus moroses ont mené les banques centrales des pays développés à adopter une pause dans leur politique monétaire restrictive.

Malgré une demande intérieure restée robuste, l’économie helvétique a souffert de la faiblesse de la conjoncture mondiale. L’inflation dans les pays voisins a eu un impact limité sur les prix en Suisse, l’appréciation de franc ayant gommé l’essentiel de l’enchérissement.

Nous prévoyons que les prix à la consommation devraient se maintenir en dessous des 2% l’année prochaine, mais des effets secondaires, comme la pression sur les loyers, la hausse des prix de l’électricité et les ajustements fiscaux devraient freiner sa décrue. Pour 2024, nous anticipons une croissance du PIB suisse inférieur à la moyenne, autour des 1.2%.

Dans ce contexte, nous pensons que la BNS maintiendra son taux directeur à 1.75% au cours des prochains trimestres, en raison des risques conjoncturels et les abaissera probablement dans la seconde partie de l’année une fois sûre que le ralentissement économique bride durablement l’inflation sous-jacente.

Nous prévoyons que les taux directeurs se situeront dans la fourchette de 1.25-1.5% d’ici fin 2024, avec une croissance plus faible et une inflation maîtrisée en dessous des 2%.

L’appréciation réelle du franc suisse a atteint le point où la BNS devient normalement plus prudente, et prend des mesures visant à calmer le marché des changes. Nous ne craignons toutefois pas une forte dévaluation du franc suisse, la volonté de la BNS de consolider davantage son bilan et de placer la masse monétaire sur une trajectoire stable à long terme pose des limites à tout affaiblissement de sa monnaie.

 

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